LA SESS
LES ÉTUDES SOCIALES
TRAVAUX ET ACTUALITÉS
RESSOURCES
La correspondance de Frédéric Le Play
en ligne
Le Centre d’histoire du XIXe siècle (Panthéon Sorbonne et Sorbonne Université) mène depuis 2018 un projet d’édition de la correspondance active et passive de Frédéric Le Play (1806-1882). La BIS a d’abord soutenu ce projet dans le cadre du financement obtenu auprès du GIS CollEx-Persée en 2019-2021, puis a mis à disposition un soutien méthodologique et technique qui a permis à l’automne 2023 la mise en ligne d’un premier ensemble de 150 lettres. Le corpus est d’une part hébergé sur NuBIS au titre de « collection invitée » et bénéficie d’autre part d’un sous-site dédié.
Ce corpus est appelé à être complété par d’autres lettres. Il est établi (transcription, vérification, annotation) en partenariat avec la Société d’économie et de science sociales et l’Université de Nantes. Rémy Hême de Lacotte en est le responsable scientifique.
Voir Margaux FAURE, « Le projet Le Play au Centre d’histoire du XIXe siècle : une édition numérique de la correspondance de Frédéric Le Play », Les Études sociales, n° 176, 2022, p. 247-253.
> https://nubis.bis-sorbonne.fr/s/Le_Play/page/Le_Play_Accueil
Jules Siegfried (1837-1922)
Négociant international, républicain libéral
et réformateur social
12-14 octobre 2022
Université Le Havre Normandie - 25 rue Philippe Lebon,
76600 Le Havre
Les ouvrages peuvent être consultés à la bibliothèque
du CEDIAS-Musée Social.
Informations :
Édition numérique
parution
Jules Siegfried (1837-1922)
Négociant international, républicain libéral, réformateur social
Homme du xixe siècle, entreprenant, libéral, croyant dans le progrès, Jules Siegfried a été négociant international sous le Second Empire, homme politique – maire du Havre, député, sénateur, ministre – et réformateur social dans les premières décennies de la IIIe République.
enquête biographique
La SESS et sa revue Les Etudes sociales sont engagées de longue date dans une enquête sur les acteurs de la science sociale référée à Le Play et Tourville. Membres des groupements scientifiques qui ont jalonné son histoire, ils ont contribué à leurs périodiques, tout en développant une œuvre personnelle. Par leur activité, ils ont irrigué la pensée et l’action sociales en France et hors de France au cours des 19e et 20e siècles.
Le site de la SESS et de sa revue se propose de systématiser cette enquête sur les acteurs de la science sociale. Elle sera également élargie à des domaines comme la sociologie ou l’éducation pour lesquels
l’« entrée » par la recherche sur la science sociale s’est avérée pertinente. Notre projet est d’abord de livrer des données biographiques sur ces acteurs qui permettront ensuite de les distinguer selon leur génération, leur genre, leur fonction, leur domaine professionnel, leur nationalité…
Dans la ligne des recherches sur les « forestiers leplaysiens » (Kalaora et Savoye, 1986) et sur les
« juristes leplaysiens » (Audren et Savoye, 2002 ; Guerlain, 2011), la rubrique « Travaux et actualités » renseignera, au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête, sur les acteurs de la science sociale.
Les notices qui suivent sur quelques figures majeures parmi les dirigeants des groupements de la science sociale donnent un aperçu de ce que sera cette enquête désormais mise en ligne à l’instar de la « France savante » du CTHS.
Édouard Secretan, président de la SESS (1974-2002)
avec Béatrice Thomas-Mouzon petite-fille de Pierre Le Play
et Noémi Péreire, au château de Ligoure
Roger Grand
1874-1962
Également consultables :
> Fernand Auburtin (1853-1931)
> Raymond Delatouche (1906-2002)
> Ferdinand Lepelletier (1864-1939)
colloque international
archives
L’Association des anciens élèves de l’Ecole des Roches et du Collège de Normandie a déposé son fonds aux Archives nationales. Il couvre la période 1899-2012 et mesure 10 ml. A ce fonds sont intégrées les archives de recherche de Nathalie Duval, auteure de la thèse que l’on sait : L’Ecole des Roches, une "école nouvelle" pour les élites (1899-2006), sous la direction de J.-P. Chaline, Université de Paris-IV, 2006. Ce fonds est désormais consultable aux AN (site de Pierrefitte).
parution
Anne-Sophie Chambost, Approches culturelles des savoirs juridiques, Paris, LGDJ, 336 p.
Toute culture s'élabore et se diffuse dans les discours et les pratiques par lesquels une communauté vit et pense son rapport au monde. Les usages de la notion de culture sont nombreux et anciens dans les disciplines des sciences humaines et sociales en France ou dans le monde anglo-américain des Socio-Legal Studies, mais le thème de la culture juridique ne s'est imposé que tardivement dans les sciences juridiques françaises, où il rayonne désormais.
Partant du constat que le droit se déploie dans des lieux et des pratiques diverses, où il est l'objet d'appropriations multiples et parfois divergentes, les différents essais d'approches culturelles qui composent ce volume de la collection Contextes, Culture du droit éclairent les conditions d'élaboration et de fonctionnement des pratiques discursives des juristes, les stratégies de diffusion, d'acquisition et de mobilisation des savoirs juridiques. Au fil des études, c'est toute une écologie des savoirs qui se révèle dans la manière dont des acteurs (juristes et non juristes) pensent le droit dans le temps. Car loin des perspectives mémorielles ou patrimoniales dans lesquelles la culture juridique est souvent appréhendée, ces essais d'approches culturelles en soulignent la dimension située et matérielle, contre toute essentialisation du droit et autre présupposé de son identité intemporelle.
Sous la direction de Anne-Sophie Chambost.
Avec les contributions de Frédéric Audren, Pierre-Nicolas Barenot, Jean-Sylvestre Bergé, Alexis Buixan, Anne-Sophie Chambost (dir.), Pascale Deumier, Laëtitia Guerlain, Jean-Louis Halpérin, Jacky Hummel, Martine Kaluszynski, Olivier Leclerc, Annamaria Monti, Florence Renucci, Guillaume Richard, Rachel Vanneuville.
Informations :
> https://www.lgdj.fr/approches-culturelles-des-savoirs-juridiques-9782275074849.html
parution
Laetitia Guerlain, L'école de Le Play
et le droit. Contribution à l'histoire des rapports entre droit et science sociale, Paris, LGDJ, 564 p.
Au XIXe siècle, les relations entre le droit et la sociologie naissante ont revêtu de multiples formes. Certains juristes se sont adonnés à une véritable sociologie qui prenne pour objet le droit ; d'autres ont tenté d'informer la théorie du droit par la théorie sociologique, en important certains concepts. Cet ouvrage ambitionne de contribuer à l'histoire des rapports entre le droit et la science sociale au XIXe siècle, en mettant en lumière une autre déclinaison possible, jusqu'alors peu étudiée, de ces difficiles relations : celle de l'attirance d'une partie des juristes pour la sociologie empirique incarnée, sous la Troisième République, par l'École de Frédéric Le Play. C'est en effet au sein de la science sociale leplaysienne que les juristes de la Troisième République s'investissent le plus. Tandis que certains, guidés par leur catholicisme, envisagent la science sociale leplaysienne comme une arme de combat au service du conservatisme, d'autres s'en saisissent sur le plan méthodologique, afin de tenter de rénover une science du droit jugée trop légicentriste et formaliste. L'École leplaysienne, de son côté, accueille volontiers ces nombreux juristes, tant leur savoir-faire technique se révèle précieux pour rendre possibles les réformes de la société qu'elle appelle de ses voeux. Armée de nouvelles compétences juridiques, l'École leplaysienne entend s'ériger, à l'aide de ses travaux monographiques, en guide du travail législatif, afin de faire de la législation positive une application de la Loi morale. Ce faisant, elle s'affirme bel et bien comme une École de la Loi, bien plus que comme une École de la coutume, comme l'historiographie la dépeint fréquemment.
Prix de thèse de l'École doctorale de droit de l'Université de Bordeaux (2012)
Second prix de thèse de l'Association des historiens des facultés de droit (2013)
Nathalie Duval, L’école des Roches,
collection « Histoire de l’Éducation », Paris, Belin, 2009, 304 p.
Prix 2009 de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen
Née en 1899 du projet ambitieux d’un intellectuel en sciences sociales, Edmond Demolins, qui voulut créer une école dite «nouvelle», capable de former de nouvelles élites et ayant pour objectif de préparer l’enfant à la vie concrète en le rendant acteur de sa propre éducation, l’école des Roches a la réputation d’offrir à ses élèves un cadre privilégié pour leurs études. C’est en effet un internat peu commun dont les avantages sont multiples: l’implantation à la campagne, un campus à l’anglo-saxonne, la vie en internat où tout est organisé pour que l’élève puisse développer sa personnalité, dans toute son unicité. Tout un esprit d’école, l’esprit «rocheux». C’est aujourd’hui une école internationale dont les élèves, actuels et anciens, les «Rocheux» et les «Rocheuses», forment un réseau planétaire. L’auteur retrace ici chronologiquement l’histoire de cette école singulière, abordant des thèmes aussi variés que l’éducation, l’histoire des mouvements de jeunesse, notamment le scoutisme, et la sociologie des élites. L’éducation nouvelle voulait former un Homme nouveau. L’École des Roches, expérience isolée certes et réservée à un petit nombre, y est-elle parvenue ?
Informations :
> http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-l-ecole-des-roches-13795.php
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